Son amnĂ©sie, comme un nettoyant magique, supprimait les sales traits de son caractère pour en amĂ©liorer les bons. MĂŞme sa façon de marcher, de s’exprimer changeait. Youenn devenait calme, posĂ©, attentif et sa diction douce et rĂ©flĂ©chie. Il se changeait en quelqu’un d’autre, confusĂ©ment… pas quelqu’un en particulier, non, un mĂ©lange de plusieurs personnes. De ce mĂ©lange bizarre se dĂ©gageait une attitude contenue derrière laquelle se cachait une intelligence insondable. L’accident l’avait libĂ©rĂ© de ses nĂ©vroses d’adolescent, rĂ©vĂ©lant des qualitĂ©s humaines Ă l’inverse de ce qu’il avait Ă©tĂ©. Autrefois Ă©goĂŻste, il attachait maintenant de l’importance Ă quiconque, s’inquiĂ©tant du petit problème qu’il sentait poindre derrière tout comportement et Ă©coutait tout un chacun avec beaucoup de curiositĂ© et d’intĂ©rĂŞt. Et avec moi, Youenn adoptait une attention encore plus particulière, veillant Ă prĂ©venir le moindre de mes dĂ©sirs, enfin presque. Il ne me proposait Ă©videmment pas de faire la vaisselle ou le mĂ©nage en prime abord, je voyais bien ce n’était toujours pas son truc mais il n’hĂ©sitait pas Ă donner un coup de main si besoin, lorsque nous recevions des amis par exemple. Des moments qui s’avĂ©raient difficiles pour lui aux premières retrouvailles car, après son hospitalisation, il semblait se mĂ©fier de tout le monde, y compris de nos familles respectives. Mais une fois le contact et une certaine affinitĂ© renouĂ©s, il reprenait le contrĂ´le en maĂ®trisant parfaitement toutes les attitudes des personnes prĂ©sentes. Impressionnant et ce, malgrĂ© l’oubli des dĂ©tails de son passĂ© ! Il s’adaptait Ă chaque situation, se fondait finalement dans la conversation de chacun avec un altruisme dĂ©concertant. Il Ă©pongeait tout pour n’en distiller que la crème. Et tout le monde commençait Ă l’apprĂ©cier.
Pourtant, il restait ce hic entre nous qui perdurait malgrĂ© notre entente parfaite, que je mettais sans conteste sur le compte des sĂ©quelles de la drogue qu’on lui avait injectĂ©e : il ne me touchait plus. Connaissant ses besoins antĂ©cĂ©dents, je me demandais combien de temps sa libido accepterait cette abstinence. Force fut de constater que ce manque, dĂ©cuplĂ© par l’Ă©panouissement de notre couple, m’affecta la première. Je tentais de provoquer ses sens sans en avoir l’air mais ma nuditĂ© le mettait mal Ă l’aise. Il n’osait plus me regarder, comme s’il s’interdisait de le faire. Je stoppais alors toute formes de sensualitĂ© par peur de le voir se replier sur lui-mĂŞme et je redoutais soudain qu’il ne me juge mal ; un comble quand je me rappelais ses envies fĂ©roces assouvies souvent unilatĂ©ralement. La fièvre m’envahissait, je ressentais profondĂ©ment le besoin de l’accomplissement charnel. Au lit, il se recroquevillait sur le bord, engoncĂ© dans un Ă©pais pyjama d’un autre âge qu’il s’était lui-mĂŞme achetĂ©. Mes tentatives de caresse se soldaient par des grognements repoussants. Les rares fois oĂą j’entrevoyais une partie de ce corps qui m’avait dĂ©jĂ tant aimĂ©, faisaient monter en moi un dĂ©sir brĂ»lant que j’avais de plus en plus de mal Ă contenir. Ma gorge se serrait, mes seins durcissaient et mon ventre semblait fondre intĂ©rieurement. Alors me venait un horrible doute. Les mĂ©decins, en se trompant dĂ©jĂ sur son amnĂ©sie, auraient-ils nĂ©gligĂ© de vĂ©rifier les effets pervers du mĂ©dicament administrĂ© Ă son insu dans son organisme ? Youenn Ă©tait peut-ĂŞtre devenu impuissant ? Il ne m’en parlait pas et je n’osais aborder le sujet. Sa mĂ©tamorphose provenait-elle des effets de sa perte de virilitĂ© ? Je devais en avoir le cĹ“ur net. On ne pouvait pas rester dans cette situation. TĂ´t ou tard, cela finirait par nuire immanquablement Ă notre couple et je ne le souhaitais plus du tout.
J’avais essayé de bien préparer mon coup. Laurent, un ami coiffeur qui réalise des merveilles avec ses ciseaux me défia pour un changement de look complet. Banco pour mettre tous les atouts de mon côté ! Le sacrifice d’une longueur de mes cheveux consenti, je ressorti de chez lui avec une nouvelle coupe déstructurée à la mode du moment. La nuque dégagée, des pointes sur la frange pour masquer une partie de mon regard augmenteraient le mystère de mes sentiments. Une robe magnifique achetée dans une boutique de prêt-à -porter que j’évitais d’habitude pour ne pas plomber mon budget, conclut la transformation. Voilà , j’étais en ordre de bataille pour lui plaire.
A mon retour, il se montra aimable et se fendit d’une petite remarque inhabituelle sur ma coiffure et ma tenue. Je crus dĂ©celer dans son regard une petite Ă©tincelle vite relĂ©guĂ©e aux oubliettes par cette sorte de crainte qui l’affectait dès que nos rapports devenaient Ă©motionnels. Après, son attention se rĂ©fugia hermĂ©tiquement derrière la double page de son journal, comme s’il devinait mes intentions. J’hĂ©sitais Ă me lancer. L’air de rien, je m’occupais Ă ranger quelques bricoles avant de trouver le courage. Mes coups d’Ĺ“il discrets le trouvaient si beau avec cet air sĂ©rieux qu’il prenait dorĂ©navant dans ses lectures. N’y tenant plus, sentant qu’il m’observait Ă la dĂ©robĂ©, je passais derrière lui. Quel plaisir prenait-il Ă cette rubrique mĂ©dicale ? Il y avait mieux Ă faire. Ma main s’attarda par une vieille habitude dans ses cheveux. il se raidit tandis que je lâchais ma phrase toute prĂŞte. Il bafouilla, dans un Ă©moi palpable. Mon argumentaire me parut dĂ©risoire tout Ă coup, je n’avais pas Ă lui laisser le choix. Je l’agrippais et l’entraĂ®nais dans la chambre. Ses rĂ©ticences tombaient par pans entiers, sa vulnĂ©rabilitĂ© le rendait encore plus attirant. Je l’éjectais sur le lit dans un geste de triomphe. Ma robe rejoignit le parquet, son regard ne pouvait plus s’échapper. Il me dĂ©vorait des yeux d’un air vaincu et je ressenti, au plus profond de moi, son dĂ©sir. Mon corps rejoignit le sien sans que je puisse plus rien maĂ®triser.
Mon premier orgasme explosa comme une victoire. J’avais enfin rĂ©ussi Ă libĂ©rer Youenn de son blocage. Jamais, je n’avais Ă©prouvĂ© autant d’excitation, comme une première fois. Refaire l’amour avec lui Ă©tait gĂ©nial et partagĂ©. Une sorte de communion exaltait nos Ă©bats comme jamais auparavant, pas mĂŞme au dĂ©but de notre rencontre. Trop jeunes peut-ĂŞtre… Chacun de nous tentait d’atteindre la limite de ce qu’il pouvait donner Ă l’autre, avec pour unique rĂ©sultat de le satisfaire. Pourtant, cela ne m’avait pas Ă©tĂ© facile de l’obliger Ă s’abandonner, Ă la limite du viol. Ses rĂ©ticences avaient cĂ©dĂ© d’un coup, comme un dĂ©clic dans son subconscient. Un dĂ©clic qui concrĂ©tisait ces dernières semaines de bonheur. Maintenant que tout rentrait dans l’ordre, j’allais pouvoir mener ma prochaine bataille.
Coucou pinpin,
ça y est, j’ai lu tous les chapitres, en 2 fois, week end d’astreinte aidant.
Sur cette fin de chapitre, la dernière phrase me laisse perplexe : Julie temine par ‘j’allais pouvoir mener ma prochaine bataille’ celĂ pourrait supposer qu’elle n’est pas Ă©trangère Ă ce qui s’est passĂ© et qu’elle n’est peut-ĂŞtre pas qu’une victime dans l’affaire…ou alors celĂ peut laisser entrevoir une suite plus banale, sur le fait qu’elle veuille faire sortir Karim de l’hĂ´pital psychiatrique, sans savoir que c’est l’esprit de son mari qui l’habite…
en tout cas, voilĂ encore une bonne intrigue comme tu sais les monter;
Bisous
Steph
Salut ma filleule
Il me semble que tu n’as pas lu le chapitre 20 dĂ©jĂ en ligne et que tu voudrais bien savoir la suite avant tout le monde. Je vais quand mĂŞme te donner un indice : « De quoi avait vraiment envie Julie au dĂ©but de l’histoire, avant le grand chamboulement ? » Je pense, puisque je n’ai pas dĂ©passĂ© l’Ă©criture du chapitre 21, que cette envie devrait intensifier l’aspect dramatique de l’intrigue avant de tourner au vinaigre ! Et ce ne sera pas banal…
Bisous.
M. Pinpin
Si j’ai tout compris (j’ai fini le dernier chapitre au milieu de la nuit…) tu a laissĂ© s’Ă©couler 4 ans au moment oĂą l’on reprend le contact avec Karim. J’aime bien l’idĂ©e car cotĂ© Julie elle peut avoir enfantĂ©. J’aimerais assez l’idĂ©e que l’on oublie un peu le couple qui ronronne pour voir grandir Ă la fois la haine et le dĂ©sir de vengeance de Karim. Qu’il puisse se faire Ă l’idĂ©e d’endosser sa nouvelle identitĂ© se montrer en capacitĂ© de rĂ©intĂ©grer le monde extĂ©rieur et enfin pouvoir sortir de l’asile. A sa libĂ©ration il a de l’argent (l’hĂ©ritage) et peut Ă nouveau se rapprocher du couple qui s’est embourgeoisĂ© : maison un enfant et un autre en route (pour accentuation de l’aspect dramatique) et un bon vieux labrador : ça ça peut toujours servir pour un dernier transfert de personnalitĂ© deux versions possibles un final humoristique on transfère Karim dans le chien (et il pourra enfin se lĂ©cher… mais lĂ je m’Ă©gare!) ou un final avec les trĂ©molos dans la voix on transfère l’esprit de Julie mourante, mortellement blessĂ©es par Karim dans la chienne labrador qui restera la plus fidèle des compagnes de Rastignac-youenn la machine Ă©tant irrĂ©mĂ©diablement cassĂ©e. Entre-temps un petit enlèvement du gosse par Karim qui n’Ă©meut ensuite car ce mĂ´me, c’est de fait le sien (p’tain ce bordel)et puis! et puis ! j’suis crevĂ© j’vais rejoindre Val’ au lit…
A plus Pin-pin !
Lolofyl
Tu n’es pas loin de ce que j’avais envisagĂ©, Laurent, Ă part peut-ĂŞtre pour la transformation en chien. J’ai pas creusĂ© la notice de la machine mais je ne suis pas sĂ»r qu’elle accepte les inversions entre un cerveau Ă©voluĂ© et celui d’un animal. Quoique certains de nos congĂ©nères se rapproche beaucoup de la bĂŞte par leur comportement. Le futur personnage qui fait son apparition dans le chapitre 21 s’appelle SĂ©vane et a, effectivement, pas loin de quatre ans. J’avais Ă©galement pensĂ© Ă un enlèvement mais pas Ă celui-lĂ . A Ă©tudier mais il faut que l’ancien Youenn connaisse son heure de gloire lui aussi, Ă chacun son tour. Je sais que c’est un fieffĂ© salaud mais son principal tort est d’avoir voulu se dĂ©barrasser de sa femme, ce qui n’est pas si rare en ces temps de consommation effrĂ©nĂ©e. Qui n’a pas eu envie, un jour, de… Ah, moi aussi, je m’Ă©gare.
Merci pour tes remarques parfaitement en rapport avec le fil de l’histoire et l’idĂ©e de faire mourir Julie Ă la fin me paraĂ®t une bonne idĂ©e. Elle trompe quand mĂŞme son vrai mari. Par contre, je ne suis pas sĂ»r que ça plaise Ă mes lectrices.
Allez Mesdames, défendez la !
Salut Pinpin
Je pense beaucoup Ă ton histoire.
Une fin alternative Ă celle que j’imaginais l’autre jour oĂą Rastignac arrive Ă se transfĂ©rer dans le cors de Julie mourante laisserait la petite SĂ©vane avec père et mère dans un mĂŞme corps et Rastignac retourner Ă la mort qui lui Ă©tait promise au dĂ©but de l’histoire… Il pourrait mĂŞme y avoir un Ă©pilogue oĂą SĂ©vane, grâce Ă un rituel d’endormissement connue de la mère et la fille uniquement, ferait comprendre Ă Youenn qu’elle sait que l’esprit de sa mère l’habite.
On me dit souvent que j’ai l’esprit tordu et on me demande oĂą je vais cherchĂ© tout ça. Mais lĂ , je dois reconnaĂ®tre que tu me surpasses. Après la transformation en chien, faire rentrer deux esprits dans le mĂŞme cerveau, t’y vas fort. Remarque, y a sĂ»rement la place puisqu’on en utilise qu’une petite partie mais j’ai du mal Ă voir qui donnerait les ordres au reste du corps.
Pour Julie, je pensais plutĂ´t Ă un Ă©change avec changement de sexe. Avec l’agonie que tu prĂ©conises, cela pourrait passer si cela met la pression Ă Antoine et qu’il doit s’y rĂ©soudre en dernier recours. Reste Ă trouver le donneur et se diriger ensuite vers une relation homosexuelle, d’Ă©vidence uniquement physique puisque les esprits, eux seront bien de sexe diffĂ©rent. Encore faut-il admettre que la pensĂ©e elle-mĂŞme n’est pas asexuĂ©e. Remarque : dans le ventre de sa mère, le fĹ“tus choisit un cĂ´tĂ© mâle ou femelle en fonction de son anatomie (c’est peut-ĂŞtre l’inverse) mais parfois ça dĂ©rape, certains deviennent gay, preuve que le cerveau choisit son camp lui aussi ou que le corps dĂ©sobĂ©it.
Le mieux serait d’inverser le couple entier, comme ça, la morale reste (presque) intègre. Le père pourrait procrĂ©er lui aussi et connaĂ®tre les douleurs de l’enfantement… J’arrĂŞte de divaguer : cela supposerait que les hommes sont capables de rĂ©sister… je connais beaucoup de femmes dont la mienne qui dĂ©fendent le contraire.
Pour le rituel d’endormissement, je suis pas chaud dĂ©jĂ pour partager un cerveau Ă deux mais en plus, ça rappellerait trop mon prĂ©cĂ©dent livre « Le couloir des âmes » dans lequel sĂ©vit un adepte du spiritisme. DĂ©solĂ© !
Pour l’instant, il faut se concentrer sur Karim. Il est Ă©vident qu’il restera le mĂ©chant de l’histoire. Bien sĂ»r, il va sortir mais comment va-t-il perpĂ©trer sa vengeance ? Vu son addiction au sport automobile, au dĂ©but de la construction de l’intrigue, j’avais imaginĂ© lui faire prendre la place d’un pilote connu avec les moyens de convaincre Antoine que l’on imagine mais comment poursuivre après ?
Toutes les idées sont les bienvenues.
Non pour moi l’idĂ©e est bien de n’avoir au final que l’esprit de Julie dans le corps de Youenn. Rastignac quant Ă lui donne sa vie Ă Julie en intĂ©grant son corps mourant. Quand je parle du père et de la mère de SĂ©vane il faut comprendre le corps physique du père et l’esprit (chez une femme! je ris…)de sa mère rĂ©unis…
Pour Karim-Youenn Il fait d’Ă©normes progrĂ©s et peut enfin bĂ©nĂ©ficier d’un programme de rĂ©insertion. Il doit faire des stages un truc comme ça.
Lors de ses sorties il observe la vie de son ancienne compagne. Il imagine un plan pour que Rastignac lui redonne son corps: enlèvement de la petite avec la complicité de son ancien pote ludo qui sort de taule et a besoin de fric. Son ancien comparse est devenu très violent et incontrôlable.
Lors d’un stage obligatoire Ă sa rĂ©insertion il passe en les mains d’un formateur d’auto Ă©cole. Celui-ci passionnĂ© de rallye cross Ă ses heures, dĂ©couvre le talent de pilote de Karim pointer sous son handicape apparent. Il dĂ©cide de le faire entrer dans le petit monde fermĂ© de la compĂ©tition automobile. DĂ©s la 1ère compĂ©tition Karim exulte et laisse tomber son idĂ©e de vengeance qui est bien vite reprise par Ludo qui ne veut plus lâcher l’affaire. Il enlève l’enfant, ça part en vrille et au final il se bat avec Youenn-Rastignac flingue Julie, se prend une balle dans le corps Ă corps qui s’ensuit et meure sur le coup. Dernier transfert d’esprit entre julie et rastignac. Ce dernier meure Ă la place de sa compagne fermant ainsi la boucle logique selon laquelle il aurait dĂ©jĂ dĂ» mourir lors du 1er transfert.
Epilogue lors d’un rituel d’endormissement la petite Sèvane comprend que l’esprit de sa mère habite le corps de son père.
Triste, la fin que tu proposes : une orpheline de père et une mère cĂ©libataire dans un corps d’homme qui ne pourra plus aimer sans devenir homosexuel. Mais j’aime bien. Julie prendrait conscience Ă son rĂ©veil de ce qu’elle n’osait soupçonner après la première transformation de Youenn. Magnifique mais ça la laisse en fâcheuse posture si, un jour, il y a une suite. Pas mal le coup de l’auto-Ă©cole, cela demande de la rĂ©flexion pour devenir crĂ©dible Ă contrario d’une histoire qui nage en plein fantastique. Par contre Ludo est une lavette et doit le rester, mĂŞme après une paire d’annĂ©es en prison. Pas de rĂ©demption pour Karim/Youenn : il a envie de s’amender mais ne peut pas Ă©chapper Ă sa vengeance. Difficile choix entre la promesse de rĂ©aliser ce qu’il a toujours rĂŞvĂ© et l’amour-propre de rĂ©cupĂ©rer ce qu’on lui a volĂ© mĂŞme si cela menace de l’empĂŞcher d’aboutir. Quatre ans, pour comprendre après une berceuse ou une histoire, SĂ©vane n’est-elle pas trop jeune ?