Je vous mets à contribution pour m´aider et tenter une nouvelle expérience. Moins fantastique que que le sujet de
l´histoire que vous allez découvrir mais qui, je l´espère, peut se révéler exaltante. Je mettrai évidemment vos commentaires en ligne si vous le désirez.
Alors, n´hésitez pas, nous parviendrons, j´en suis sûr, à écrire une belle histoire...
Merci d'avance !
l’héritage devait s’établir à la procréation, le bébé bénéficiant de l’expérience et de l’évolution de ses géniteurs
C’est difficile d’ignorer ce que ma mémoire me rappelle sans cesse : l’histoire d’une autre vie.
L’individu égoïste avec lequel j’envisageais de divorcer avant le drame, se transformait au fil des jours.
Mon adaptation se dĂ©roula finalement mieux que je ne le craignais. Je parvenais presque Ă mener une vie normale, enfin la sienne… pas la mienne.
Ces enfoirés avaient raison : il était fou. Seulement les drogues qu’on lui administrait m’anesthésiaient le cerveau à travers lui, à tel point que je flottais en permanence dans un univers cotonneux et vide, un peu comme quand je fumais des trucs avec mes potes dans des endroits musique, quand l’alcool n’y suffisait pas.
Force me fut de constater que l’amnésie de Youenn n’était pas feinte et que les séquelles se révélaient plus conséquentes que ce que le rapport médical laissait supposer.
Deux jours passèrent avant que je ne sois autorisé à réintégrer le domicile conjugal. Découragés par mon amnésie, docteurs et policiers renoncèrent, non sans regret, à obtenir plus de renseignements de moi.
Quand je revins Ă moi, une douleur intense m’irradiait les cĂ´tes et le haut du crâne. J’initiai une grimace, quelque chose empĂŞchait ma bouche de se tordre. J’essayais de bouger mais le cisaillement autour de mes poignets et de mes chevilles me paralysait. Je me rappelai soudain. En pĂ©nĂ©trant dans la maison, quelqu’un m’avait assommĂ©e…
L’intrus derrière la porte m’avait ratĂ© de justesse. Je rĂ©alisais en un instant ce qu’il se passait… chez moi.
La Mégane tournait comme une horloge. Je dépassai le portillon et la garai le long du trottoir une vingtaine de mètres plus loin. Je venais de terminer la révision de la voiture d’un client et prétexter un essai sur route au chef d’atelier, un bruit semblant bizarre dans la boîte à vitesses. Je ne pouvais pas se permettre de tomber malade chaque fois que mon acolyte me proposait un coup en journée.
Karim dut, à nouveau, enfiler le beau costume de Cyrille, l’animateur. Cette fois, ce fut pour me rendre chez le notaire. Antoine Rastignac l’avait couché sur mon testament.
Mercredi soir, vingt-trois heure. Assis à une table discrète au fond du pub, je pestais contre mon acolyte. Ou du moins contre la proposition du refourgueur qui ne correspondait pas à l’estimation qu’on avait espérée du butin.
Seul le bien-être physique de la jeunesse me procurait une agréable sensation de vitalité. Troquées les arthroses, les douleurs incessantes de l’âge et la fatigue contre la déchirure de l’esprit.
Seule la claudication déroutante de Karim aiguisait quelques curiosités.
L’intensitĂ© du traumatisme m’avait fait perdre le contrĂ´le total de l’opĂ©ration…
Au lieu de gagner le lit conjugal, je rejoignis la chambre d’ami pour m’y enfermer, je n’avais pas envie de subir encore ses reproches ou ses soupirs de bonne femme…
La sonnerie de l’antique tĂ©lĂ©phone Ă fil retentit dans le hall. Ma main fatiguĂ©e dĂ©crocha juste avant que l’appel ne bascule sur le rĂ©pondeur automatique de l’opĂ©rateur historique…
Que m’importait une chute, cette connasse avait dĂ©passĂ© les bornes. J’avais besoin d’aller me dĂ©fouler ailleurs… sinon je me sentais capable de lui mettre une raclĂ©e. Elle l’aurait mĂ©ritĂ©e.
Loin d’assouvir son fantasme, sa passion dévorante le poussait à la démesure : jusqu’à passer une bonne partie de ses nuits à se frotter en réseau avec des internautes du monde entier.
Mes parents m’avaient confié très tôt à ce centre spécialisé, dès la confirmation de mon infirmité par les médecins, décelée ma première année de primaire.
La souris attaqua le chat… sauvagement, dès son réveil.